Historique

La propriété des Ursulines s’étendait, depuis 1646, de la rue Hors Château au Péry. L’accès se faisait à partir de la rue Hors Château par une impasse appelée impasse des Ursulines. La rue Montagne de Bueren est réalisée en 1881 en prolongeant la première partie de l’impasse des Ursulines (tronçon reliant la rue Hors Château à l’actuelle impasse des Ursulines). Il est à noter que l’église des Ursulines, située à l’angle de la rue Hors Château et de la rue Montagne de Bueren, est accordée en 1819 au consistoire protestant par la Ville de Liège. Elle est détruite début du siècle et est remplacée en 1940 par un abri souterrain construit par l’armée allemande.

Caractéristique du site

Le site est un haut lieu de l’histoire de Liège. Il est proche du cœur historique et culturel de la ville. L’accès au musée de l’Architecture se fait d’ailleurs par la première partie de la rue Montagne de Bueren. Le site est remarquable : il est constitué d’un escalier comportant 377 marches ! Seuls les 50 premiers mètres de la rue Montagne de Bueren sont quasi horizontaux. L’orientation plein sud participe également à l’attrait du lieu. Les désagréments du site proviennent de ce qui en fait le charme : l’escalier. L’accès aux habitations est d’autant plus difficile qu’aucune voie carrossable ne dessert les maisons. Les véhicules sont abandonnés dans le premier tronçon de la rue et leur stationnement de manière anarchique compromet le passage des forces d’intervention en cas de sinistre. Le fait que toute circulation soit empêchée réduit la fréquentation en soirée et durant la nuit, ce qui augmente l’insécurité du quartier. Les véhicules stationnés dans la rue, peu fréquentée et peu éclairée, sont souvent l’objet de vandalisme. Ces divers inconvénients entraînent souvent l’abandon du quartier par des habitants qui, dans un premier temps, avaient été séduits par le caractère du site, la proximité du centre urbain et le charme des maisons disposant souvent d’un jardin bien orienté avec vue sur la ville.

Description des travaux

Les escaliers, le limon central et la main courante ont été rénovés. L’escalier est éclairé par la technologie de la fibre optique. Treize générateurs sont logés dans des caissons étanches placés sous le limon central des volées d’escalier; ils alimentent chacun un harnais de 24 points lumineux encastrés dans la nouvelle bordure en pierre toutes les deux marches qui éclairent directement la contre-marche. Ce type d’éclairage assure une bonne visibilité des marches et crée une mise en valeur intéressante de l’escalier. Cette technique nécessite également peu d’entretien (13 lampes pour 312 points lumineux) et sa consommation est très faible (1300 W pour le total de 365 marches). L’éclairage public existant sur potence est remplacé par des appliques fluos, compactes, de faible intensité qui assurent un éclairage général de sécurité : il éclaire les utilisateurs de l’escaliers. Dans le bas de la rue, des réservations sont aménagées dans le pavement pour des plantes grimpantes, fixées aux façades des bâtiments et protégées par des grilles métalliques.