Description
Vivre l’Université en ville
La réhabilitation globale d’un ancien complexe de cinéma en une unité conviviale d’enseignement universitaire atteste de notre aptitude à conformer un bâtiment des années 1980 aux normes les plus récentes d’accessibilité, de sécurité et de consommation d’énergie tout en dynamisant l’ensemble d’un quartier.
Insuffler une nouvelle dynamique
Le défi majeur lié au changement d’affectation de l’ancien complexe cinématographique, fermé parce qu’il ne respectait plus la législation sur l’accès aux personnes à mobilité réduite fût l’intégration d’activités de l’Université de Liège dans un bâtiment devenu obsolète en insufflant une nouvelle dynamique pour le quartier et l’économie locale qui fonctionnent au ralenti depuis des années.
Convivialité
Il a fallu repenser la typologie originale : contrairement aux spectateurs des salles de cinéma qui n’utilisent le site que pour «consommer» un film et le quittent après la projection, étudiants et enseignants sont amenés à vivre le lieu. Les modifications les plus fondamentales touchent les espaces disponibles hors des amphithéâtres : les dégagements sont davantage que des circulations ; ils sont conçus comme des espaces ouverts adaptés à des fonctions multiples telles que les rencontres, le repos et l’étude. Les espaces interstitiels sont devenus des foyers généreux. Ils sont aussi plus qualitatifs ; nous y avons apporté un soin particulier, notamment avec la création de balcons d’autant plus nécessaires qu’il n’y a pas d’accès extérieur direct. Une attention particulière a été accordée aux personnes à mobilité réduite par l’intégration d’un ascenseur, le design de mobilier spécifique et la conception de planchers surélevés, ce qui permet de ne pas multiplier les rampes d’un emploi souvent peu pratique ; des dispositions circonstanciées (éléments pédotactiles, éclairage des marches et des mains courantes, boucles sonores intégrées au sol …) ont été étudiées pour les personnes malvoyantes et malentendantes.
Animer la ville
La valeur citoyenne d’une telle opération doit également être sensible à l’échelle urbaine. L’implantation de nouvelles installations d’enseignement universitaire dans l’hyper centre est pour la cité un « fait » majeur que nous avons souhaité exprimer sans ostentation et dans le respect de la vocation culturelle de l’Alma Mater. Nous avons travaillé à manifester la nouvelle fonction et la présence de l’ULg dans le quartier en réinscrivant le bâtiment dans la ville tout en le singularisant de l’imbroglio visuel de son environnement immédiat. Il y a ainsi toute une réflexion sur la forme de l’édifice dont nous avons actualisé l’identité par le déploiement d’un langage architectural contemporain. Nous avons requalifié les relations visuelles avec l’extérieur par l’ajout des 2 balcons mais aussi par le remplacement des vitrages réfléchissants par des vitrages clairs. De la rue, l’animation du bâtiment est perceptible. Les luminaires établis aux plafonds qui sont visibles du dehors participent activement à l’image constructive du complexe ; nous avons calculé leur orientation à partir de la trame urbaine induite par le boulevard de la Sauvenière, l’îlot Saint-Michel et le Palais de Justice. Notre collaboration avec Jean Gilbert s’inscrit dans la même logique. Prenant en compte des aspects pratiques comme la signalisation des entrées, l’artiste plasticien bruxellois a développé un schéma chromatique prévoyant que l’ensemble des amphithéâtres et espaces de circulation de couleur grise soit pénétré par un parallélépipède rectangle virtuel représenté par l’emploi d’un rouge soutenu.
Développement durable
La logique que nous soutenons en matière de développement durable aura quant à elle permis d’optimiser le rendement énergétique, la consommation et la maintenance, en les réduisant à des niveaux de rentabilité compétitifs. Couplés d'un système de chauffage à ventilation double-flux, la pose de contre cloisons extérieures, le remplacement des châssis et la modernisation des équipements en place y contribuent activement. Nous avons pu concevoir l’ensemble du mobilier (chaises, sièges, tables et bancs de travail) pour l’ajuster très spécifiquement aux exigences de confort que réclame aujourd’hui le bon fonctionnement d’une telle structure.
Il convient de relever le rôle de l’Université de Liège en tant que maître d’ouvrage, qui, via l’activité de son Administration des Ressources immobilières, a joué un rôle réellement proactif dans la réussite du projet.
Fiche technique
Transformation de l'ancien cinéma Opéra en amphithéâtres pour l'Université de Liège
Localisation
Longitude: 5° 34' 18.551" E